• nadiaha
    Ajouté : il y a 13 années Réponse à : Pause café !


    Les piliers d’un Village d’Enfants SOS, ce sont bien sûr les mères SOS. Et ces mères – qui, comme Fatima et Latefa, ont toutes bénéficié d’une formation et d’un suivi adaptés – ont accompli un travail énorme pour construire une relation de confiance avec les enfants et créer une certaine stabilité. C’est grâce à cela que les enfants peuvent rapidement accepter que le village d’enfants devienne leur nouveau foyer.

    « Etudiante, j’étais très curieuse des activités tournées vers le social. J’ai découvert grâce à une amie qu’il existait un Village d’Enfants SOS à Aït Ourir. Le concept m’a plu tout de suite et j’ai commencé à y travailler en tant que bénévole. Un jour, j’ai appris qu’on recrutait de nouvelles mères SOS. J’ai d’abord fait un stage de quatre mois à Aït Ourir, puis j’ai suivi la formation de mère SOS à Casablanca », raconte Fatima.

    « Nous avons eu la chance de bénéficier d’une formation complète et intensive », poursuit Latefa. « Elle était axée d’une part sur les compétences pratiques, que nous avons acquises en remplaçant petit à petit des mamans SOS dans les villages. Et d’autre part, nous avons assimilé toutes sortes de notions théoriques de base, notamment en psychomotricité, développement de l’enfant, hygiène, santé, vaccination, sociologie, psychologie et responsabilité. »

    Fatima comme Latefa n’ont pas eu la vie facile au départ. « L’adaptation n’a vraiment pas été simple, ni pour moi ni pour les enfants. L’un d’eux, par exemple, refusait d’entrer dans la maison. Heureusement, aujourd’hui, il se sent beaucoup mieux dans sa peau. Il s’est remis à jouer avec les autres enfants et aime aller à l’école », explique Fatima.

    Latefa a dû faire face elle aussi à certains problèmes au départ. « Au début, aucun de mes trois enfants ne voulait rester avec moi. Heureusement, la première semaine, nous étions suivies par un psychologue », explique Latefa. « Depuis, les enfants ont rudement changé. »
    « J’ai vraiment trouvé ma vocation », poursuit Fatima. « Je suis sûre d’avoir fait le bon choix et je souhaite m’engager pleinement dans ce travail. Nos enfants doivent recevoir une bonne éducation, devenir autonomes et être heureux dans leur nouvelle vie. J’espère que nous serons à la hauteur de cette tâche. Ou, pour reprendre les mots d’Hermann Gmeiner: ‘Rien n’est plus important que de s’occuper d’un enfant.’ »[

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